INFORMATIONS VIGIPIRATE : Contrôles des entrées (sacs...) - Aucun retardataire admis - Vestiaire : aucun bagage, aucune trottinette, admis dans l'enceinte.
À partir du 1er janvier 2023, aucune demande de remboursement suite à des annulations Covid ne sera prise en compte.

Le théâtre

Le studio

studio des champs-élysées

Dans les années vingt, la Comédie des Champs Elysées est à la pointe de l’activité artistique à Paris. Son directeur, Jacques Hébertot, cherche à séduire un public plus averti que jamais et décide de transformer la Galerie Montaigne, alors délaissée par les peintres, en une salle de spectacles à vocation de théâtre d'essai. Naît alors en 1923, dessinée par Louis Jouvet, la salle du Studio des Champs-Élysées. Son agencement atypique tout en longueur offre à ses spectateurs une intimité rare avec la scène.

La direction artistique est alors assurée par Kommisarjevski, l'une des plus fortes personnalités russes du théâtre international du début du siècle puis par Gaston Baty dont on retiendra le succès de la pièce « Maya » de Simon Gantillon.

Défilèrent alors des directions et des pièces fugitives jusqu’à la fermeture du Studio. Il faut attendre 1943 pour que les directeurs Louis Ducreux et Paul Alain animent de nouveau les planches de la scène du Studio.

Mais ce n’est qu'en 1944 et pour vingt-trois années que le Studio des Champs-Élysées retrouve un directeur de grande lignée : Maurice Jacquemont, nommé le « Poète de la Scène ». Le jeune directeur révèle par exemple l’énorme farce flamande de Gaston-Marie Martens « Les gueux au paradis ». Marqué par les comédies musicales de Broadway, il met en place des spectacles sous forme de cabaret, contribue à la découverte de Jacques Dufilho ou encore des Frères Jacques. A la fin des années cinquante, il est à la recherche d’un style nouveau et présente des œuvres d’Eugène Ionesco, Samuel Beckett ou encore Marguerite Duras. L’auteur Fédérico Garcia Lorca trouve par ailleurs avec Maurice Jacquemont un terrain éminemment favorable au Studio. Tout est un véritable triomphe.

De 1960 à 1965, Antoine Bourseiller assure la direction du Studio et montre, à travers ses mises en scène, un éclectisme souvent heureux.


Puis, Claude Sainval, directeur courageux et entreprenant de la Comédie des Champs-Élysées, fait du Studio une des scènes majeures de recherche théâtrale. Luis Rego y présente sa première pièce « Viens chez moi, j'habite chez une copine », mise en scène par Jean-Luc Moreau, dans laquelle on soulignera la liberté de ton ainsi que la décontraction dans le jeu et la mise en scène. Suivra le triomphe des pièces de Loleh Bellon, « Les Dames du jeudi » et « Le Cœur sur la Main » qui vaut à Suzanne Flon le Prix National du Théâtre 1980 et celui de Meilleure Comédienne en 1981.

Nombre d'œuvres choisies avec amour et discernement classent le Studio en tête des théâtres parisiens. Guy Descaux, de 1977 à 1992, renoue avec l'esprit qui présidait à sa naissance et ne manque pas de le maintenir après que la salle fut transformée et aménagée dans le cadre de la rénovation générale de l’immeuble des Champs-Élysées.

Succédant à Jacqueline Cormier, Michel Fagadau reprend le flambeau de 1994 à 2010 qui éclaire la glorieuse carrière du Studio des Champs-Élysées et œuvre notamment à faire connaître le théâtre anglo-saxon. Il confie la direction artistique à Viviane Elbaz de 1997 à 2005 qui va monter de nombreuses créations comme « Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran » d’Eric-Emmanuel Schmitt avec Bruno Abraham-Kremer, « Le Bébé » de Marie Darrieussecq avec Lio, « Soie » d 'Alessandro Barrico avec Samuel Labarthe ou encore « L'Amérique » de Serge Kribus qui obtint le Molière 2006 du grand prix spécial du théâtre privé. Ces dernières saisons, avec Stéphanie Fagadau-Mercier à la tête de la direction artistique du Studio, des œuvres originales furent créées. On retiendra notamment L'Autre de Florian Zeller, Beyrouth Hotel de Rémi de Vos ou encore Gaspard Proust.

Stéphanie Fagadau-Mercier assure aujourd’hui la direction de la Comédie et du Studio des Champs-Élysées et a notamment programmé, pour la première fois dans la petite salle, des spectacles pour jeune public. Avec un certain goût du risque, elle s’efforce de présenter des créations qui s’inscrivent dans la lignée d’un théâtre de renouveau et offre à de jeunes auteurs et à de nouveaux talents une scène de renom.

> Voir la comédie des Champs-Élysées